Actualités de la FFSG : les confessions de Gailhaguet

Didier Gailhaguet a fait part aux journalistes de l’actualité de la FFSG et de ses pronostiques, lors d’une conférence de presse organisée aux Master’s à Orléans. Selon le président, la fédération a regagné la crédibilité et a atteint une stabilité financière grâce aux bons résultats. Ils espèrent maintenant que le soutien de l’état suivra.

Didier Gailhaguet a témoigné sa joie d’avoir remporté la candidature pour l’organisation des Championnats du Monde en 2012 à Nice, et cela devant Tokyo, Montréal et Budapest. « D’ici là, nous devrons encore améliorer les conditions financières, mais nous restons très confiants sur le choix de la ville de Nice. Ce sera un championnat tourné vers les sportifs car tous les équipements et commodités de trouveront sur un espace de 150 m : Les deux pistes et les hôtels seront à proximité donc il n’y aura aucun trajet pour les athlètes, » se félicite le président. « Nous ne pouvons pas faire mieux, » rajoute-t-il.

Il rebondit ensuite sur la candidature de la France pour les Jeux Olympiques en 2018 à Annecy. « En France, on est connu pour avoir de bons dossiers. Celui pour Annecy s’améliore de jour en jour. Nous avons de forts espoirs, en tout cas c’est une très belle candidature, » confie Gailhaguet.
Néanmoins la prochaine compétition sur laquelle il va falloir se concentrer est le Trophée Eric Bompard qui s’annonce mieux que jamais. Notamment après toutes les polémiques sur la reconduction du partenariat qui ont resurgi la saison dernière. Gailhaguet explique : « On a résigné avec Bompard pour une année. En plus, l’investissement financier a augmenté, le partenariat se porte donc bien. Il faut maintenant que notre fédération soit à la hauteur de notre partenaire prestigieux ». Cependant il rajoute que la volonté de la fédération sera de s’ouvrir à d’autres sponsors pour les années à venir : « Nous voulons rester ouverts à d’autres partenariats. La période de conjoncture n’est pas favorable, mais on est pro-actifs et on a déjà de très bonnes pistes, » révèle-t-il. Le trophée porterait-il donc le nom d’Eric Bompard pour la dernière fois cette année ? Réponse à venir.

Pour rester à la hauteur, la FFSG a décidé de s’ouvrir grandement aux experts internationaux. La fédération souhaite établir déjà les lacunes de ses athlètes afin de pouvoir signer avec ces experts pour la saison prochaine. « Amodio a travaillé récemment avec Morozov, Joubert est déjà allé puiser également du savoir-faire international. Ce n’est pas pour autant que nous pensons que l’entraînement français n’est pas de qualité. Simplement si on veut se positionner sur la pointe mondiale, nous devons collaborer avec des experts de très haut niveau, » explique le président de la fédération.

Le grand espoir de la saison reste toujours Brian Joubert, bien qu’on puisse souligner également les talents de Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat. Sans doute parce le Poitevin a soulevé beaucoup de polémiques en fin de saison dernière. «  Brian a eu un moment de flottement ce qui est compréhensible après une saison d’échec. Mais un homme de qualité, un grand compétiteur, comme il nous l’a prouvé encore lors des Master’s, est loin d’avoir dit son dernier mot. C’est très bien pour le patinage français et pour ses camarades, Amodio et Préaubert, » explique Gailhaguet.
Eric Dary (DTN par intérim) rajoute qu’ils ont convenu de le soutenir à partir du moment où il a décidé de son avenir. « Pour le moment il reste s’entraîner à Poitiers, maintenant il faudra cerner ses besoins en fonction de ses faiblesses techniques. Il est probable que pour la touche de finalisation, nous aurons besoin d’experts externes. A voir ». En tout cas, il s’agit bien d’un travail collectif sur la base d’un contrat de confiance entre le champion et la fédération. « Avec tous nos athlètes nous établissons des conventions d’objectifs. Ce que le sportif peut espérer de ce commun accord et ce que nous pouvons espérer de lui. Il faut que chaque partie se conforme à cet accord. C’est pourquoi nous procédons à des contrôles et des évaluations régulièrement, » souligne Eric Dary.

Quels sont les pronostiques en terme de médailles pour la saison qui vient tout juste de commencer ? Didier Gailhaguet préfère ne pas s’avancer et dit « zéro » pour être agréablement surpris par la suite. Peut-être aussi pour ne pas mettre de la pression sur les favoris.

 

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